l'anniversaire de Manu
le jour tiède amoureux du désert immobile
et la végétation brûlée, hallucinante
la nuit molle et humide sous la moustiquaire,
les rêves et cauchemars confondus d’amour flou
et peut être le bruit des vagues d’eau salée
clapotis imbécile ou tonnerre effroyable
qui ressasse(nt) toujours la même mélodie :
ton ami qui t’aimait se meurt sous la poussière
et ton corps libéré de l’inconfort frileux
épanoui dans l’air doux des contrées exotiques
divorcé de son âme où tu t’étais lové
pour voir l’enfantement de ton moi symphonique
broyant l’universelle malédiction …
ô cher enfant meurtri, de ta sève endiguée
naissent les vérités et l’évidence crue
évidant les cancers de nos chairs rouges et nues
tu tiens à bout de bras les anges, les mort-nés
opposant ton sourire éternellement doux
aux railleries des faibles, des idiots et des fous
£akma de Kermal