le Royal Décortiqué

Publié le par £akma de Kermal


Des bobards entortillés

comme des ronds de fumée

forment deux cœurs enlacés

qui s’envolent dans l’espace

de ta chambre tapissée

de paillettes de poussière

lentement se désagrègent

dessinant un sortilège …

 

N’aies pas peur d’en dire encore

dans le creux de mon oreille

lorsque tu croies que je dors

je n’ai même pas sommeil

j’attends que ta voix revienne

réciter d’autres légendes

à mon cœur qui en demande

à mes mains qui s’en souviennent

voies comme elles se libèrent

vivement l’une de l’autre

pour esquisser dans les airs

des mondes de plénitude

où rien n’est fixé vraiment

là où c’est leur solitude

qui rapproche les amants

où des champs de mansuétude

plus vastes que les déserts

sont dès la première larme

des jungles de fleurs géantes

aux pétales haut dressés

sur des colonnes de sève

puisée aux sources divines

de ta voix intemporelle

qui raconte d’autres mondes

où je t’attendais déjà.

 

tu continues à marcher

herculéen, débonnaire,

comme le juif millénaire

aux écailles de diamant

à l’époque où même Dieu

couvait en rêve de Mère

Publié dans épisoïdal

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