Que ma joie demeure...
Allah et le Bon Dieu
se livrent un combat sans merci
tandis que je marche
sur les chemins boueux
un nénuphar bleu dans les poumons
un nuage blanc dans la tête
cherchant la lande rousse où les routes bifurquent
là où les vents d'hiver arrachent le ciel bas
où la mort ensemence notre imaginaire
de grains ronds où déjà le miracle a germé
garde moi en tendresse ô frère de cordée
de cimes en vallées noires et de torrents glacés
en rivières d'argent où des poissons voltigent
serre moi de tout près aussi fort que tu peux
jette moi de plus haut qu'aucun autre vertige
aime moi plus loin que ne peuvent voir tes yeux