de guerre lasse
de fausse alarme en lieu commun,
inertes et muselées, les mains
se répandent comme une pieuvre
la mort enfantant ses chef-d’œuvres
n’écrit plus que du bout des doigts
ni ne crie plus à pleine voix
n’écoute plus que d’une oreille
les musiques aux autres pareilles
recouchée sur son piédestal
la statue de papier mâché
fondue en pluie dégoulinée
ruisselle en filets d’encre pâle
des giclées d’amour en bouillie
et des souvenirs en fouillis
souillent les champs de blé en herbe
fertilisés à nos proverbes
appel de la vie, résistance
clameurs sourdes d’une autre chance